Voici une commande “simplifiée” de mise en route d’un relais ATV par DTMF qui est acheminé en BF dans la sortie audio du démodulateur ATV ou dans une autre voie VHF ou UHF…
J’ai bien dit “de mise en route” car l’arrêt se fera automatiquement au bout d’un temps prédéterminé à l’aide d’une temporisation classique et éprouvée à base de CMOS 4060.
“Simplifiée” aussi car, au niveau du décodage DTMF, on ne cherche pas à décoder en particulier les chiffres de 0 à 9 ni les lettres ABCD ni les * et #, mais juste de pouvoir allumer l’appareil. Il se trouve que les commandes : 1, 3, 5, 7, 9, *, A ou C le permettent ici. Le fait d’appuyer sur une de ces touches actionnera la commande MARCHE, l’ARRET se fera automatiquement par la temporisation, soit une demi-heure après dans notre cas.
A l’autre bout de la liaison radio, l’ordre de mise en route pourra être donné par exemple, par un émetteur équipé DTMF, ou par un téléphone avec l’interface DTMF bon marché.
Ce système équipe notre petit transpondeur ATV F5ZES, il met en route l’émission avec une mire simple, dans l’audio démodulée du 2350 MHz sous-porteuse 6.5 MHz, afin de déjouer les pirates (seuls les émetteurs se trouvant dans le champ de réception du relais et équipés TX ATV 2350 MHz peuvent l’utiliser, ce qui est légitime). Le passage en mode réémission “users” se fait alors par un squelch vidéo type F6ICX, qui donne entière satisfaction. Pas de “gadgets” inutiles ni fioritures superflues, le relais remplit tout simplement sa fonction de relais, point final.
Pour l’arrêt d’urgence, il se fait en F2D en VHF par mot de passe (accepté par l’ANFR).
1) Partie décodage DTMF
Le circuit intégré est un SSI202 ou CD22202 ou CD22203, il fonctionne sous 5 VDC (ne jamais dépasser 7 VDC). Le circuit sort les commandes codées D1 D2 D4 D8 en Hexadécimal dans notre cas (pin 2 au + 5V), ou en Binaire (pin 2 à la masse).
L’entrée Audio accepte une grande plage de niveau, de – 26 à + 4 dBm (55 à 900 mVcc approx.), donc directement connectable à la sortie audio L désaccentuée d’un démodulateur sat.
Le quartz utilisé est un 3,579545 MHz de TV ou un 3,58 MHz que l’on trouve “facilement”.
Les autres composants périphériques (respecter les valeurs), servent à éviter les déclenchements intempestifs sur le son et une bonne immunité aux parasites.
Pour plus de précisions sur l’utilisation de ce circuit intégré, voir la documentation (en Acrobat® Reader V 5.0 ou plus).
Pour décoder chaque chiffre ou caractère du clavier, on peut adjoindre deux 74LS138, voir le montage de F5AD sur son site.
2) Le circuit de temporisation et de commande
Il rassemble tout le reste nécessaire au montage et est regroupé avec le décodeur DTMF sur une seule et même platine (voir photo haut de page), et fournit le + 5VDC pour ce dernier.
Le module est alimenté en + 12VDC permanent, extrait du relais ATV.
Fonctionnement :
A la mise sous tension, T 3 se sature en premier, grâce à sa résistance de base qui fait presque la moitié que celle de la base de T 4, quelque soit l’état de IC 1. Le relais reste décollé.
A la réception d’une commande DTMF valide, la sortie D1 de IC 3 sature T 1, bloque T 2 ce qui provoque via la diode D 2 la saturation de T 4 et le collage du relais, l’allumage de la LED “On” confirme cette action. Une impulsion positive est générée en même temps sur la pin 12 de IC 1, remettant à zéro le comptage. D 3, D 4, D 5 et le 470 nF sont chargés de la génération de cette impulsion positive à reset rapide.
Au bout du comptage (une demi-heure approx. dans notre cas, fixée par le RC pins 9 et 10), un front montant issu de la pin 3 de IC 1 sature T 3 et fait basculer le bistable T 3 / T 4 dans l’autre sens, décollant à nouveau le relais. D 1 évite un retour vers IC 1.
Si aucune autre commande valide de DTMF ne s’est produite pendant plus de 30 mns, la pin 3 de IC 1 passe à VCC et alimente la base de T 3, mais comme ce dernier est déjà saturé, rien ne change.
Le montage est réarmable pendant la marche, c’est à dire que l’on peut “remettre une pièce” (jargon ATViste) avant que çà coupe.
Sur notre montage, le transistor de sortie et son relais associé sont remplacés par un optocoupleur (attention, quelques dizaines de milliAmpères maximum dans ce cas) qui commande un circuit éloigné à l’autre bout d’une pièce, pour une isolation galvanique :
Réalisation :
Circuit double face à plan de masse intégral côté composants (excellent contre les retours HF).
Toutes les pastilles seront détourées côté plan de masse, SAUF les rouges, les pattes correspondantes des composants seront soudées directement sur le plan de masse.
Attention, il y a quatre straps, ils doivent être isolés afin de ne pas entrer en contact avec le plan de masse, ni entre eux bien entendu (surtout aux deux qui se croisent).
Circuit en version “optocoupleur” :
Pour la version Transistor Darlington / relais, il faut monter ceux-ci sur un bout de “Veroboard” à part ou câbler “en l’air”, reliés sur T 4 à la place de l’optocoupleur (s’aider du schéma). Vous pouvez bien sûr modifier le typon, çà vous fera un peu d’exercice, hi !
Résultats et remarques après de nombreuses utilisations :
– Afin de ne pas perturber le DTMF lors de la mise en route à distance (“On”), il est préférable de ne pas envoyer d’audio en même temps.
– Le réarmement pendant la période de marche (“remise de pièce”) fonctionne en respectant la remarque ci-dessus.
– Parfois nous constatons une “ratée de cycle” de la temporisation d’arrêt PENDANT LE TRAFIC, on doit attendre une demi-heure de plus (pas gênant, au contraire pendant le trafic), le décodeur DTMF doit quand même prendre des signaux audio pour une commande DTMF valide… Le phénomène ne se produit pas si on arrête de trafiquer avant la demi-heure correspondante, ce qui confirme mes doutes. Dès l’arrêt du trafic vous pouvez partir tout de même l’esprit tranquille, le système s’arrête seul.
– AUCUNE mise en route intempestive constatée au repos, ce qui est impératif.
Source: F8APF